La Conscience
Champ problématique : Conscience et statut humain, connaissance de soi
et du monde, dimension morale
I Un être
conscient
1 / Définition
1.1 Pouvoir de représentation
L'étymologie : cum scire, le
savoir qui accompagne. Pouvoir de distanciation, de recul sur soi et sur
le monde. Possibilité d’être acteur et spectateur du monde.
Transcendance du sujet / L’animal lui adhère à ce qu’il vit.
1.2
Fonction de la
conscience
Fonction d’adaptation au réel « Nous ne pensons qu’en présence d’une
difficulté » H.Delacroix
Fonction morale « La conscience est toujours
implicitement morale » Alain,
Rq. L'attention
2/ La condition humaine
2.1 Grandeur : transcendance de l’homme
2.2 Misère : finitude humaine et conscience malheureuse de l’homme
« La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se
connait misérable. » Pensées, Pascal
II L’homme et le monde
1 / Intelligence, Instinct, Habitude
Instinct :
Programme de comportement génétiquement déterminé et qualifiant une espèce.
Habitude :
Savoir-faire acquis, spécialisé et aveugle.
Intelligence :
activité consciente mobilisée par les difficultés et qui consiste a
coordonner des moyens en vue d’une fin.
« L’habitude, c’est l’animal en nous » Georges Perros
http://www.dailymotion.com/video/xkbp7h_bbc-life-e01-challenges-of-life_animals
La prise de conscience
La prise de conscience
2/La conscience dans le monde, l’animal et la machine
2.1 Notion d’ “ancienne alliance” (Le Hasard ou la
Nécessité de Jacques Monod)
2.1 La conscience
animale
L’alternance
d’états relatifs de conscience se rencontre très clairement chez les mammifères
supérieurs – veille, sommeil
La
conscience : état de vigilance, d’attention, surveillance de
l’objet : OUI pour l’animal ≠ végétal
L’éthologie est
littéralement « la science des mœurs » (ethos :
« mœurs », logos : science
Conscience immédiate / Conscience réflechie
2.2 L’intelligence artificielle
III Conscience et connaissance
1 / Conscience : transparence et immédiateté
Descartes, « je pense donc je
suis »
Expérience du cogito
Descartes nie systématiquement tout l’incertain, il
découvre soudain que cette négation enveloppe toujours l’affirmation de celui
qui la pense. Peut-être tout ce que je
pense est faux, mais encore faut-il pour cela que je le pense. Le doute ne peut attaquer cette évidence car il la suppose. Seule la croyance en l’existence des
choses extérieures est annulée par le doute, non leur présence dans la conscience. Le vécu subjectif est indubitable car il se donne immédiatement. Or
qu’est-ce que ce vécu subjectif, c’est la pensée, je suis une chose qui pense (c’est-à-dire veut, conçoit, affirme, refuse, imagine sent).
pense est faux, mais encore faut-il pour cela que je le pense. Le doute ne peut attaquer cette évidence car il la suppose. Seule la croyance en l’existence des
choses extérieures est annulée par le doute, non leur présence dans la conscience. Le vécu subjectif est indubitable car il se donne immédiatement. Or
qu’est-ce que ce vécu subjectif, c’est la pensée, je suis une chose qui pense (c’est-à-dire veut, conçoit, affirme, refuse, imagine sent).
2 / La conscience réflexive ne saisit pas toutes nos pensées
Critique : Faute logique de raisonnement appelée : pétition de
principe chez Descartes.
Texte de Leibnitz : Il existe des
perceptions sans aperception. Des perceptions, c’est-à-dire des changements
dans l’âme. Exemple : les gouttelettes d’une chute d’eau
3/ la conscience : un épiphénomène ?
Critique de la souveraineté de la conscience par les philosophes du
soupçon.
Les illusions de la conscience : Cf. Spinoza et
l’idéologie chez Marx. Nietzsche
CONCLUSION :
Sagesse : conscience authentique de soi.
La conscience selon Sartre:
La conscience selon Sartre:
Inconscient
Champ problématique L’inconscient
comme instance dominatrice ou comme ignorance dont nous serions responsable.
L’inconscient dans les sciences cognitives.
I Inconscient freudien
" Le moi n’est pas maître dans sa propre
maison. "
- Historique et topique
Freud à partir de nombreux cas cliniques (dont Anna O.)
pose l’hypothèse « nécessaire et légitime » de l’inconscient. Il en
donne une représentation spatiale, une topique avec des instances jouant des rôles
particuliers : le moi, le surmoi, le ça. Les pulsions refoulées ne cessent
pas d’exister. Elles vont chercher à s’exprimer et par là trouver une
satisfaction dans le corps (symptômes), le rêve, les actes manqués
(psychopathologie de la vie quotidienne).
- Analyse de deux expressions de l’inconscient : Le rêve et les actes manqués
Le rêve est « la
voie royale » pour accéder à l’inconscient car la censure du Surmoi
s’affaiblit dans le sommeil.
« Le rêve
est la satisfaction inconsciente et déguisée d’un désir refoulé. » Le travail
d’élaboration (par condensation et déplacement) du rêve consiste en un
travestissement des contenus mentaux latent en contenu manifeste.
Conclusion : Le souvenir refoulé n’est pas anéantit.
Il continue à hanter notre existence. L’oubli ici ne consiste pas à perdre son passé
mais à cesser de la dominer. On est prisonnier de son passé au lieu de l’avoir.
Le poids du passé représente une emprise
sur notre présent, nous condamne à une répétition du passé. La cure analytique
(écoute d’une libre association des idées, et non pas l’hypnose) se veut
émancipatrice.
- Critique de la psychanalyse
3.1
Critique d’Alain
L’inconscient psychique de Freud est une « idolâtrie
du corps » et une faute morale car elle déresponsabilise l’homme.
3.2
Critique de Karl Popper
La psychanalyse n’est pas une science. Cela est évident
quant on observe son caractère irréfutable. Elle parvient toujours à trouver
des hypothèses ad hoc pour confirmer ses thèses fondamentales.
Or, « La
mauvaise conception de la science se trahit dans son insistance à vouloir avoir
raison » Karl Popper.
II Inconscient cognitif
Comprendre la conscience. Qu’est-ce qui fait qu’un
système biologique devient conscient ?
Si on peut comparer ce qui se passe dans un cerveau
durant des taches conscientes et inconscientes alors on devrait pouvoir isoler
ce qui faite le propre de la conscience (comme par soustraction). Découvrir la
« signature neurophysiologique » de la conscience.
Le cas de la vision aveugle ou
« blindsight » :
Lésion
cérébrale créant une cécité partielle du champ visuel. Absence
d’expérience visuelle mais réaction approprié à la présence de stimuli visuels
Leçon : on peut étudier, à la troisième personne, de
façon objectivante, la conscience. On peut jouer sur des variables qui vont affecter la conscience, de manière
reproductible, avec une base cérébrale qui peut être décrite.
En comparant les deux cartes d’activation cérébrale, on
peut trouver le surcroit d’activité correspondant à la conscience.